Résultats & photos des championnats de ligue motocycliste OCCITANIE - Méditerranée - Conception : Cédric & Joel Terrasson



ANNUAIRE
2020




RESULTATS
MOTOCROSS

 

Jean Marie RIEU
LA SAGA DU MOTOCROSS ENTRE RHONE ET PYRÉNÉES
1952
MOTOCROSS
en Languedoc Roussillon
50 ans d'histoire
Jean Marie vous raconte les histoires
et anecdotes du motocross dans la région. J'espère que vous aurez autant
de plaisir que moi à lire ses textes
qui sont agrémentés par les images des cinquantes années qui se sont déroulées jusqu'à l'an 2000

MOTOCROSS
INTERNATIONAUX
LANGUEDOC-ROUSSILLON
La saga des MX Inters
entre Rhône et Pyrénées
par Jean Marie RIEU


Ligue motocycliste
OCCITANIE

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MOTO CROSS INTERNATIONAL DE SAINT-THIBERY (34)

Les moto cross internationaux ne furent pas légion en Languedoc Roussillon. Sans être exhaustive, voici une liste d'épreuves qui reçurent par le passé des pilotes étrangers: Corbère (Pyrénées Orientales), Ribouisse, Limoux, Alairac (Aude), Saint Thibéry, Bédarieux (Hérault), Rousson, Beaucaire (Gard). Nous allons faire une petite incursion dans une manifestation qui draina par le passé une foule immense vers la carrière du St Peyre
.
Le moto club St Thibéryen a été constitué le 4 juillet 1952 par un groupe de villageois (M.M. Grau, Nérin, Navarro, Maury, Comin, etc.) soucieux de sortir le village de son train-train quotidien. Pour la piste, la solution sera vite trouvée. La Société de travaux publics Mazza, délaisse une carrière pour non rentabilité. Située aux abords du village, cette carrière présente les avantages d'un cirque naturel avec une falaise panoramique.
Le club porte son choix sur ce site qui deviendra le lieu motocycliste le plus fréquenté du Sud de la France.
Aidé par le Moto Sport Biterrois en 1952 pour la première épreuve, le moto club volera de ses propres ailes dès 1953.
Le 1er mai ou le Jeudi de l'Ascension deviendra le pèlerinage annuel de la moto pour les Sudistes.
Drainés par une noria de cars depuis le Rhône jusqu'à la frontière espagnole, ils seront jusqu'à vingt mille (20000) spectateurs, sous un soleil toujours au rendez-vous. En effet, il a plu la veille ou le soir après la remise des coupes mais jamais pendant la course, savourant es performances des pilotes, humant l'huile de Ricin, vibrant au bruit sourd des quatre-temps que la falaise renvoyait en échos.
Ce succès dépassera rapidement le cadre de la Région.
Lorsque j'ai commencé à sortir sur les circuits de France et de Navarre, grande fut ma surprise de constater l'impact de cette manifestation. Du Nord au Sud, d'Ouest en Est, tous les crossmen qui vécurent cette époque connaissent St Thibéry. Même à l'étranger, on connaît le nom de cette commune abritant 2000 habitants. L'an dernier, j'ai rencontré l'ancien champion suisse Albert Courajod qui m'a fait part de ses souvenirs héraultais... Jusqu'en 1966, sans interruption, les bénévoles proposeront leur épreuve de prestige avec toujours le même succès. Mais une certaine lassitude, un vieillissement des cadres, une baisse d'audience du moto cross en France, fragiliseront cette organisation. Après un sursaut en 1968 et 1969, l'épreuve s'arrêtera de 1970 à 1975 avant de reprendre difficilement.
 
Aberous: le pilote qui créa la piste du St Peyre >>>


Le circuit du St Peyre

Ce terrain présente l'avantage d'une arène naturelle. Cette ancienne carrière regroupait toutes les difficultés de l'époque avec notamment un tremplin au départ qui offrait un ballet aérien à vous couper le souffle. Le public groupé sur la falaise était de suite au coeur de l'action.
Après un détour en bordure des vignes, les pilotes revenaient dans l'arène en abordant une longue ligne droite qui longeait la falaise et se terminait par un trou de bombe. Ce trou avait été creusé lors d'un bombardement durant la deuxième guerre mondiale. Il fallait entendre l'ovation du public lorsque deux pilotes pointaient leur casque de front sur la ligne droite, plongeaient toujours guidon dans guidon dans le trou et sortaient en frôlant la falaise. Du pur bonheur !
Ce motodrome naturel présentait de nombreux avantages : visibilité quasi-totale, gradins naturels, voies d'accès faciles, vastes parkings aux abords de la piste, praticable par n'importe quel temps. Hélas, il n'y a pas que des avantages. Comme tous les circuits de l'époque, la largeur est limite, les dépassements difficiles, les nombreux cailloux cisaillent les pneus, les crevaisons se multiplient au fil des manches, la poussière rouge envahissait la carrière dès les premiers tours de roue.
Lorsqu'on croisait des spectateurs avec des tenues blanches, on se disait immédiatement, voilà des nouveaux !!!
A l'époque, l'arrosage s'effectuait avec des camions citerne. Mais cela ne suffisait pas. Le club trouva la solution en répandant de l'huile de vidange... Il valait mieux ne pas se trouver au bord du grillage dans les premiers tours. A la fin de la journée, l'huile mélangée à la terre formait des croûtes immenses. Depuis 1985, ce circuit a été transformé en déchetterie. Le club s'expatria à la Vière.

Foule: on ne voit pas un caillou sur la falaise envahie par un monde fou

C'est difficile de sélectionner parmi 57 épreuves, les plus marquantes. Je vous propose tout de même un choix, certes très subjectif, d'une manifestation qui a dépassé le demi-siècle.
Une manifestation qui aligna des pilotes célèbres de l'époque héroïque, comme le champion du monde de 1966 Jeff Smith, en passant par le champion d'exception Jean Michel Bayle, et qui termina sa série d'épreuves internationales en 2001 avec la victoire de Joshua Coppins, l'actuel leader du mondial MX1. Cette longévité n'a pas entraîné un multitude de président. De ce côté là, c'est plus tôt la stabilité. En effet, cinq présidents seulement se sont succédé :
Grau Salvador (1952-1 an), Nérin Antoine (1953/69-17 ans), Baldellon Marcel (1976/77-2 ans), Gonzales Joachin (1978/01-24 ans), Carrier Joël (2002/..- ?).
J'ai donc sélectionné les dates suivantes :
- 1953 : la découverte de la poule aux oeufs et le début d'une longue ascension.
- 1956 : la première épreuve internationale.
- 1962/1963 : le club propose pour la première fois en France deux plateaux internationaux : un en 250cc et un en 500. L'année suivante, le fair-play ne venait pas de l'autre côté de la Manche !
- 1969 : les pilotes se plaignent de l'envahissement du deux-temps qui va tuer le quatre temps et donc le moto cross...
- 1977 : un américain débarque au St Peyre, il ne gagne pas mais fait le spectacle.
- 1986 : une finale d'anthologie et un français met fin à dix ans de suprématie étrangère.

1953 : ON FLAIRE LA POULE AUX OEUFS D'OR
Devant le succès remporté en 1952 par l'épreuve organisée avec le Moto Sport Biterrois, les villageois décident en 1953 de voler de leurs propres ailes. Convaincus qu'une épreuve connue et une épreuve réussie, les organisateurs utilisent une voiture avec haut-parleurs qui parcourt tous les villages environnants, le Midi Libre patronne et des passages publicitaires sont diffusés sur la radio diffusion nationale. La spirale du succès est enclenchée : Médias Publicité Public Médias Argent Publicité. Le trésorier a le sourire... En francs de 1953, la recette s'élève à 1 103 908 F. Le prix d'entrée était fixé à 200 F. Nombre d'entrées payantes : 5520 ! Pour un début, ce n'est pas mal.
Deux années plus tard, le succès ne se dément pas. Le club engage les champions de France, les frères Klym et le champion suisse Courajod. La course sera à la hauteur des espérances d'un public toujours plus nombreux : 8210 spectateurs à plein tarif et 1277 à demi-tarif.. Vous avez bien lu : 9487 spectateurs assistèrent à la victoire de la famille Klym : Robert en 350cc et René en 500cc. La journée se soldera par un bénéfice de 947680 F (année 55). Avec un tel succès, le moto club vise toujours plus haut. La venue du pilote suisse (troisième en 500cc), ouvre la porte des épreuves internationales.

1956 : PREMIER MOTO CROSS INTERNATIONAL

Après le rapide succès des premières organisations, le club dès 1956 passe au niveau international. Les meilleurs pilotes du moment d'abord anglais avec Cheney, Archer, Burton et même Smith qui deviendra champion du monde plus tard, puis belge avec la paire Scaillet-Janssen en passant par les suédois Lundin, Lundell ou Gustavasson posèrent leur remorque sur le circuit du St Peyre. Les français auront à coeur de faire briller le drapeau tricolore : l'enfant du pays Cros, Vidal, Clanet, Clérici, etc., devenaient les coqueluches du public surtout s'ils partaient en-tête !
Devant 9000 spectateurs (le club avait fait appel à 15 CRS pour canaliser la foule !), l'anglais Cheney au guidon de sa Norton remporte l'épreuve devant les français Jacquemin, Klym René, Brassine. L'autre anglais Leslie Archer chutait lourdement en 1° manche. Sa Norton inutilisable ne lui a pas permis de prendre part aux autres courses de l'après-midi.
Lors de la réunion du 20 avril 1956, le comité directeur procède à la désignation des diverses commissions : finances, contrôleurs, programmes et sportive. On relève dans cette dernière commission le nom de M. Gyslain Baudet. Son rôle est de peindre les numéros de course attribués aux concurrents. Le vynil n'était pas encore connu !
Le matin, les pilotes voyaient le peintre marquer sur les trios plaques le numéro correspondant au programme. Le peintre professionnel s'appliquait à former les chiffres dans la rigueur du moment avec les couleurs qui correspondaient au règlement fédéral. Parfois, il poussait la perfection à peindre sur le côté gauche le sigle du pays d'origine du pilote.
Cette méthode présentait un avantage énorme sur l'utilisation de l'autocollant actuel. En effet, le numéro était lisible de loin et par n'importe quel temps ! Les numéros modernes confondent le 6 et le 8, le 1 et le 7, etc. De plus, en cas de pluie, ils se décollent facilement causant chez les pointeurs des erreurs irrémédiables.
Si on appliquait la méthode de la peinture de nos jours avec les numéros à trois chiffres, il faudrait commencer le lundi pour être prêt le dimanche suivant...

1959: Présentation des pilotes:
Cros
(22), Hazianis(30)
 
Remise des coupes de gauche à droite :
Aguirre
(1), Smith(4), Hazianis(30), Klym(18)

1962 /63 : Double plateau international
En 1962, pour la première fois en France, le club présente deux plateaux internationaux : un en 250cc et un en 500cc. 6815 spectateurs assistent à la victoire du marseillais Vincent Clérici devant les espagnols Pédro Py et Puig Oriol Bulto. Les anglais Burton et Archey réussissent le doublé.
Le 12ème moto cross international (1963) sera l'apothéose avec 20.000 spectateurs.

Même si le mythe du « gros chiffre » est bien ancré dans la tête de nos spectateurs, la catégorie 250cc commence à se faire une place au soleil avec son moteur deux - temps. Jusqu'à cette année, cette catégorie se résumait à une empoignade sans merci entre les pilotes officiels des usines espagnoles : Bultaco (avec Bulto et Sanchez), Montesa (avec Py) et le champion de France Clérici. Voir débouler, Clérici sur la ligne droite de la falaise ou le voir jouer des coudes dans les virages ne laisse aucun spectateur indifférent. Les pilotes espagnols ne sont pas tendres mais le plus spectaculaire est Martinez-Sanchez.
Avec sa taille de jockey, le buste en avant, assis sur le réservoir !, on se demande comme il arrive à poser la botte sur le repose-pied... En cette année 63, l'allemand Georges Hauger au guidon d'une Maïco/Wabeha mettra tout le monde d'accord en râflant les trois manches de l'après-midi. Mais, il devra en finale cravacher dur pour battre le français Clérici porté par la foule en délire. Mais le pilote allemand supérieur en pilotage et en vitesse prendra le large dès le quatrième tour. La catégorie reine sera remportée pour la deuxième année consécutive par l'anglais Burton. Pourtant, la première manche était dominée par le champion belge Nic Jansen.
Il devance la coqueluche locale: le français Jean Cros et l'anglais Burton qui double le styliste suédois Lars Gustavsson dans les derniers tours. La falaise s'enflamme en voyant le français Cros filer en tête de la deuxième manche et prendre jusqu'à quatre secondes d'avance sur le suédois Gustavsson. Mais au fil des tours, le suédois revient sur le français, les encouragements du public ne pourront éviter que le suédois remporte la course. Burton une nouvelle fois troisième termine devant Jansen remonté depuis la dernière place après avoir été jeté par Clayton !
 
Martinez-Sanchez : le petit espagnol assis sur le réservoir!

Avant la finale, le français Cros occupait la première place du provisoire devant Jansen, Gustavsson et Burton. On s'attendait donc à une Marseillaise mais un pilote fera capoter la victoire tricolore : l'anglais John Clayton. Burton vire en-tête devant Gustavsson. Le peloton est conduit par Clayton. Ce dernier a compris que si l'arrivée s'effectue dans cet ordre, son compatriote gagne l'épreuve. Il terminera à égalité de points avec le suédois mais le classement de la finale les départagera... Donc, il gagnera !
On va vivre un comportement indigne d'un pilote international. Volontairement, il balaye la piste pour empêcher les pilotes du peloton de le doubler et de revenir sur Burton. Le public s'aperçoit du manège et commence à le siffler, le huer, certains lui jettent des pierres !!! Chaque fois qu'il aborde la ligne droite, une bronca s'élève de la falaise mais le pilote imperturbable ne change pas son comportement. Au prix de risques insensés, Jansen parviendra à le doubler mais les deux hommes de tête sont trop loin pour revenir. Burton gagne l'épreuve devant Gustavsson, Jansen et Cros.
Le reporter de Moto Revue, Richard Delefosse, écrivait dans le numéro 1644 :
« Clayton nous a donné l'image la plus détestable de ces pratiques, de ces combines qui ont si souvent illustré les victoires anglaises dans nos cross à l'époque où cette discipline n'était pas encore devenue ce que d'autres heureusement, en ont fait aujourd'hui : un sport de compétition. » Il faut savoir qu'à l'époque, les épreuves internationales rapportaient gros aux participants. Les anglais s'entendaient pour jouer la course d'équipe et se partageaient le pactole à la fin de la journée.
Plus tard, la paire Andy Lee et Dave Nicoll (le père de Kurt) joueront pareillement la course d'équipe.
1969 : CONFLIT DE GENERATION    
Comme tous les passionnés, le pilote provençal René Dugas (responsable du circuit de l'amitié à Pernes les Fontaines) parle facilement de sa passion. Après la course, entre amis, René épilogue sur le moto cross d'hier et d'aujourd'hui. Il déclarait : «  Avant, le moto cross était une épreuve de pilotage sagement disputée. Aujourd'hui, nous assistons à des courses de fous... Il faut rouler en permanence plein gaz. Ou tu gagnes, ou tu tombes ! »
René est un passionné comme on les aime avec ce petit plus d'exagération qui décroche le sourire automatiquement. Il étrennait pour ce XVIIème moto cross, une Rickman dans une robe bleue qui ne passait pas inaperçue. Il avait fini de la remonter à... deux heures du matin ! Il terminera dixième de la journée.
L'arrivée des deux temps a changé le pilotage et le rythme des courses. Cette fin de décennie enterre le moto cross de papa.
La suivante va voir surgir des pilotes de plus en plus nombreux, de plus en plus jeunes et surtout de plus en plus professionnels.
Le gâteau à partager diminue, les prétendants à une part n'ont pas d'autre solution qu'à enrouler du câble. Les habitués des débuts du moto cross avec les gros monos devront se recycler au deux-temps.
Cela leur demandera du travail pour les réglages et surtout revoir le pilotage... Mais s'ils souhaitent rester dans le coup, ils n'ont pas le choix.
René Dugas en est conscient même si la nostalgie le tenaille...
En me remémorant cette discussion, je constate que 38 ans après, le quatre-temps est redevenu à la mode et les deux-temps disparaissent de nos parcs à coureurs.
Comme quoi, la vie n'est qu'un éternel recommencement !!!
 
Le provençal Dugas avec son célèbre mouchoir blanc sur la bouche. >>>>


Marty Moates: le californien est à à droite sur la photo
 
1977 : UN AMERICAIN AU SAINT PEYRE
Après une traversée du désert de 1970 à 1975, la carrière du St Peyre résonna à nouveau dès 1976, non plus le 1er mai mais le lundi Pâques pour bénéficier des pilotes engagés à Trie sur Baïse (65). Depuis deux ans, le président du moto club, M. Gonzales, me charge de former le plateau.
Le manager de l'International Moto Promotion me contacte trois jours avant la course pour me proposer l'engagement d'un pilote américain, Marty Moates, pilote officiel OSSA.
Sur le coup, j'étais sceptique. En effet, lors de mes déplacements comme speaker, j'avais constaté que souvent les pilotes américains annoncés brillaient par leur absence le jour de l'épreuve. Connaissant le sérieux du manager et sachant que Marty vivait en Espagne, j'ai joué le jeu. Troisième du championnat américain 1976 derrière Hannah et Pommeroy, il débute la saison 77 avec une splendide 3° place au célèbre moto cross de Daytona. Très inquiet sur sa présence, je fus soulagé le lundi de Pâques au matin en voyant le camion « Compétition OSSA » garé au parc à coureurs.
Dès les essais, il fit trembler le public en lâchant le guidon en plein saut du pain de sucre central. Le Freestyle venait de naître timidement !!! Il fera le spectacle toute l'après-midi pour le plus grand plaisir du public qui le remerciera par de chaleureux applaudissements. Il montera sur la 2° marche du podium derrière le français Jean Jacques Bruno.
Notre californien se présenta pour recevoir la coupe avec un chapeau de cow-boy et répondit aux questions avec un accent digne des meilleures conférences de presse de la Maison Blanche. Il affirma :
« Je suis ravi de ce circuit qui ressemble à nos terrains américains. Vous pouvez noter que l'an prochain OSSA sera champion du monde ! »
En 1980, il sera le premier pilote américain à gagner le GP USA 500cc.
Malheureusement, il se suicidera le 14/12/2006 à l'âge de 50 ans. Il était marié et père d'une petite fille.

1986 : ÇA PETILLE POUR PATRICK PERRIER

Avant la finale du XXVIIIème moto cross international, le français Patrick Perrier occupe la première place du provisoire grâce à une troisième place en première manche derrière les finlandais Ismo Vehkonen et le champion du monde Pekka Vehkonen, dans la deuxième manche, il termine second derrière le suédois Niklasson. Le français ne fera pas de cadeau en troisième manche qu'il mènera de bout en bout.
A l'époque les internationaux de Saint Thibéry se couraient sur quatre manches. Il suffit à Patrick Perrier de se classer septième pour gagner l'épreuve.
Le spectacle de la finale marquera les esprits des plus blasés ! Le rythme imposé par le suédois Leif Niklasson éclate au grand jour lorsqu'il double au cinquième tour Ismo Vehkonen suivi du jeune Jean Michel Bayle. Ce dernier soulève la foule chaque fois qu'il colle à la roue arrière du suédois. Mal parti (onzième), le finlandais Pekka Vehkonen remonte comme une fusée vers les hommes de tête. Patrick Perrier a loupé lui aussi son départ. Il passe neuvième. Il ne cherchera pas à revenir mais au contraire assurera sa victoire finale.
Le public a oublié le français pour vivre intensément le final de cette quatrième manche. Il faut imaginer Niklasson, Bayle et le champion du monde Vehkonen dans un mouchoir de poche à un tour du drapeau à damiers.
Le finlandais attaque JM Bayle et le double. Mais, il n'en reste pas là. Il harcèle Niklasson. Ce dernier ferme toutes les portes. Vehkonen force le passage mais ne trouve pas la faille. Ils arrivent roue dans roue dans la dernière épingle. Le public hurle, personne ne veut freiner, Vehkonen tape dans un pneu avec sa roue avant, la victoire s'envole, Niklasson choisit l'extérieur et gagne devant un public comblé. Vehkonen se contentera de la seconde place à une visière du vainqueur... Jean Michel Bayle décroche la troisième place.
Ce feu d'artifice nous fait presque oublier qu'un français vient de mettre fin à dix ans de suprématie étrangère à Saint Thibéry, après Jean Jacques Bruno en 1976. Patrick Perrier bénéficie d'une septième place suffisante pour monter sur la plus haute marche du podium. A côté de l'inter, le club avait programmé une démonstration pour les benjamins. Un jeune pilote encore inconnu des médias est venu se promener au guidon d'un 60cc. Il remportera aisément les deux manches. Ce pilote s'appelle Mickaël Pichon !


Podium du moto cross de 2001 avec de gauche à droite : Melotte (B), Eckembach (D) et Coppins (NZ)

Le moto club continue d'écrire avec les autres clubs de la Région l'histoire du moto cross. En 2003, le club organisa la finale du championnat de France de Quad.
Deux ans plus tard, il programmait avec succès un super cross et l'an dernier, il a accueilli le Trophée Méditerranéen.
On ne peut que souhaiter longue vie à un monument du moto cross sudiste.

Motocross en Languedoc Roussillon
50 ans d'histoire
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